Parcours génétique et pré-conceptionnel
La question est souvent posée sur les groupes de parents: « j’ai un enfant en situation de handicap, est ce que faire un autre enfant est raisonnable? ». Je refuse d’évoquer ici la question extrêmement personnelle du bien fondé de faire ou pas un autre enfant quand on est déjà parent d’un enfant en situation de handicap puisqu’elle appartient à chaque couple, à chaque personne.
Je vous parle ici d’un désir existant d’avoir un autre enfant dans ce contexte précis et de comment le faire pour réduire les risques d’avoir un autre enfant porteur de handicap.
Etape 1. Investiguer vos familles respectives: quels handicaps et maladies sont présentes dans les deux familles et à quels degrés d’éloignement par rapport à vous? Glanez un maximum d’informations, OUI le petit cousin qui s’est fait virer de l’école à 12 ans avec forte suspicion de TDAH ça compte, la petite soeur dysgraphique ça compte aussi. Concernant votre enfant avec handicap reconnu: y a t il une cause génétique identifiée? Si oui c’est évidemment la donnée la plus importante, tout comme de préciser si entre temps son état évolue.
Etape 2. Consulter un-e généticien-ne. Vous allez établir votre arbre généalogique avec toutes les infos que vous avez glanées. On pourra vous prescrire des analyses de sang, du taux d’homocysteine au CGH Array en passant par un caryotype simple. Certaines de ces analyses peuvent être à vos frais, n’hésitez pas à demander au professionnel de santé un courrier pour votre mutuelle qui peut exceptionnellement participer.
Etape 3. Connaître le risque (souvent évalué sur 10), les possibilités de le réduire, bref toutes les options qui s’offrent à vous avant de vous lancer dans l’aventure.
Cet article n’a absolument pas vocation à dissuader les parents d’enfants en situation de handicap d’agrandir la fratrie, ni une quelconque volonté d’eugénisme. Je suis moi-même maman de deux enfants en situation de handicap et j’attends actuellement un troisième enfant.